35% des compétences professionnelles considérées comme primordiales, de nos jours, vont changer d’ici à 2020, c’est ce que révélait le Forum Économique Mondial en 2016 - via l’étude "The Future of Jobs". Quelles seront les nouvelles compétences qui seront appréciées dans les postes de travail en 2020 ? La réponse du Forum Économique Mondial, ci-dessous, et l'explication de Christophe Hachez - Project Manager chez IFE Benelux.
En 2015, selon le Forum Economique Mondial, les 10 compétences recherchées étaient, dans l'ordre: la résolution de problèmes complexes, l'esprit d’équipe, le management, l'esprit critique, la négociation, le contrôle qualité, le sens du service, le jugement et la prise de décision, l'écoute active et l'attention, et la créativité. En se basant sur une nouvelle étude menée dans 15 pays - "The Futur of jobs"- le Forum Economique Mondial revient sur sa précédente liste et nous présente les "soft skills" qui seront indispensables à l’horizon 2020.
- La Résolution de problèmes complexes
- La Pensée critique
- La Créativité
- Le People management
- La Coordination avec les autres
- L'Intelligence émotionnelle
- La Capacité de jugement et prise de décision
- L'Orientation Service
- La Négociation
- La Flexibilité cognitive
Rien n'est permanent, sauf le changement, Héraclite d'Ephèse
"Depuis quelques années, l’univers du travail (en ce compris la galaxie des ressources humaines) s’enflamme autour de la révolution que représente l’essor du digital et tente d’anticiper les conséquences que cette modification de paradigme aura dans les différents secteurs professionnels," explique Christophe Hachez, Project Manager chez IFE Benelux, dans son article intitulé "De la Formation à la Transformation", avant de rajouter ": "On suppose l’émergence de nouveaux métiers, la disparition d’un grand nombre d’autres et l’évolution générale des fonctions associées aux « emplois du futur ». C’est donc tout naturellement que le monde de la formation a décidé d’en faire son cheval de bataille principal tant au niveau des thématiques proposées que des modalités de formation qui tendent à se digitaliser année après année."
"Un aspect de la question que les entreprises ont néanmoins des difficultés à envisager est celle de la place de leurs ressources humaines actuelles dans les nouveaux modes de fonctionnement mis en place. Certes, on entend çà et là que les grosses structures engagent plus de freelances chaque année, que le mode start-up est prôné dans un nombre croissant d’entreprises et que l’intrapreneuriat sera demain la clé du succès dans les marchés concurrentiels… Mais comment les travailleurs vont être préparés aux bouleversements susmentionnés ? L’accompagnement des équipes via la formation peut être une réponse à cette problématique, mais sans doute pas sous sa forme actuelle. C’est le postulat qui va être développé dans les paragraphes ci-dessous."
Les changements professionnels induits par la transformation numérique.
"Lors du World Economic Forum de 2016, des experts internationaux ont mis en exergue les compétences-clés que devront posséder les talents de demain. Bien que celles-ci ne constituent qu’une extrapolation difficile à confirmer tant notre société change rapidement (compte tenu de la nature VUCA - environnement VUCA = environnement volatile, incertain, complexe et ambigu - de notre monde), une tendance générale qui peut difficilement être niée est que les compétences cognitives et comportementales occupent une place de choix dans le classement.
Ce constat conduit à une double observation :
- D’une part, les fonctions des travailleurs revêtent des aspects toujours plus stratégiques alors qu’un nombre croissant de fonctions opérationnelles sont digitalisées ;
- D’autre part, la nécessité pour les entreprises d’être agiles dans le contexte actuel entraîne une autonomie plus grande des collaborateurs dans les prises de décision liées à leur emploi.
Intuitivement, on peut donc conclure que la transformation numérique est un enjeu certain pour les entreprises, mais que la modification induite des tâches et responsabilités qui vont incomber aux collaborateurs (quelles que soient leurs positions hiérarchiques) en compose un second qui est au moins tout aussi important aux niveaux stratégique et opérationnel.
Dans notre monde en mutation, il est par ailleurs indéniable que le citoyen (en tant que personne physique) passe progressivement du statut de simple consommateur à celui de « consommacteur[1] », notamment en ce qui concerne les savoirs et l’information.
Grâce au numérique (et notamment aux réseaux dits sociaux), tout un chacun peut désormais sélectionner les informations qu’il désire consulter parmi un large panel, mais également agir en diffusant les informations qui lui paraissent les plus pertinentes. "
Un parallèle peut rapidement être fait avec le monde de l’entreprise et l’évolution de la nature des fonctions des employés mentionnées ci-dessus. Comme dans sa vie citoyenne, le travailleur tend à devenir acteur de son propre travail plutôt qu’exécutant. Par ailleurs, il n’hésite plus à s’exprimer si les intérêts de l’entreprise ne coïncident pas avec ses propres valeurs ou intérêts."
Sources:
- De la formation à la transformation, Christophe Hachez, cliquez ici !
- "The Future of Jobs: Employment, Skills and Workforce Strategy for the Fourth Industrial Revolution", Forum Economique Mondial, étude, janvier 2016
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